Jeudi 11 Janvier = Séance Ciné-Club

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Jeudi 11 Janvier = Séance Ciné-Club

Voyage à Tokyo raconte le voyage d’un vieux couple rendant visite à leurs deux enfants qui habitent Tokyo. Ils sont partis sans leur plus jeune fille qui vit toujours avec eux dans la ville de province d’Onimichi. Ils sont d’abord logés chez leur fils aîné, un modeste pédiatre de banlieue, marié, qui a deux enfants, puis chez leur fille aînée, propriétaire d’un salon de coiffure. Les deux enfants semblent plus préoccupés par les dépenses occasionnées par cette visite que par le bien-être de leurs parents...

"Si notre siècle donnait encore sa place au sacré, s’il devait s’élever un sanctuaire du cinéma, j’y mettrais pour ma part l’œuvre du metteur en scène japonais Yasujiro Ozu…"

Wim Wenders parle ainsi du réalisateur japonais dans son film hommage Tokyo Ga. "Les films d’Ozu parlent du long déclin de la famille japonaise et par là même, du déclin d’une identité nationale. Ils le font, sans dénoncer ni mépriser le progrès et l’apparition de la culture occidentale ou américaine, mais plutôt en déplorant avec une nostalgie distanciée la perte qui a eu lieu simultanément. Vous pouvez y reconnaître toutes les familles de tous les pays du monde ainsi que vos propres parents, vos frères et sœurs et vous-même". 

En 2007, dans "Une histoire du cinéma", c'est un autre grand admirateur de son œuvre - Jean Douchet - qui analysait le cinéma de Yasujiro Ozu :

"Il est le premier à imposer une place à cette caméra définitive : celle de la place du chien dans la famille, comme il le disait lui-même. C'est à dire en bas, quasiment sur le plancher et en train de regarder ce qui se passe."

"Voyage à Tokyo" de Yasujirô Ozu, 1963. "Voyage à Tokyo" de Yasujirô Ozu, 1963. Crédits : Shochiku Co., Ltd.jpg

OZU aujourd'hui. CONFÉRENCE DE DIANE ARNAUD

La reconnaissance tardive du cinéma de Yasujirō Ozu en Occident, dans les années 70, plus de 20 ans après les consécrations d'Akira Kurosawa et de Kenji Mizoguchi, s'explique par la croyance selon laquelle la « japonéité » de son univers aurait été inaccessible à un spectateur lointain. Il est donc paradoxal qu'aux yeux de réalisateurs tels que Wim Wenders, Claire Denis, Alain Resnais ou Hirokazu Kore-eda, la façon si singulière qu'a eue Ozu de filmer le monde soit devenue plus qu'une référence : une source d'inspiration pour d'intimes variations. Cette conférence sera donc le récit d'un complet renversement de perspective.

https://www.canal-u.tv/video/cinematheque_francaise/ozu_aujourd_hui_conference_de_diane_arnaud.14698

YASUJIRO OZU par CHARLES TESSON

Une conférence très intéressante qui fourmille d'anecdotes sur le réalisateur...

https://www.youtube.com/watch?v=rvBT3phw6nY&feature=youtu.be

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