Jeudi 7 avril, le Ciné Club Le Volcan accueille "IXCANUL" le volcan guatémaltèque...

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« Ixcanul » est le nom d'un volcan guatémaltèque qui menace chaque jour de se réveiller. Les habitants gravissent ses pentes de pierre et de cendre pour lui porter leurs offrandes. C'est ici que vit Maya, 17 ans. Ses parents l'aiment. Ils lui ont choisi un beau parti. Mais Maya rêve d'autre chose. Un amant fugace s'éclipse en lui laissant un enfant...

Le titre Ixcanul ne renferme pas qu'une sonorité exotique. Il a une signification d'abord littérale, signifiée par l'affiche : volcan. Sous un angle maya, il ouvre cependant vers une conception plus grande, celle d'une force enfermée au sein du dit volcan et qui, bouillonnante, ne demande qu'à imploser.

Pour trouver ses interprètes, le réalisateur Jayro Bustamante assista à de nombreux spectacles de rue et trouva ainsi Maria Télon (Juana, la mère) et Martin Coroy (Pepe, l'amant de Maria). Puis, le cinéaste construisit un stand sur le marché de la ville en posant l'écriteau "Casting" et attendit. Personne ne venant, le panneau changea dès le lendemain pour le terme "Offre d'emploi", résultant en une longue file d'attente ! C'est ainsi que l'actrice principale, Maria Mercedes Croy (Maria, la fille) fut choisie. D'abord réticente face à l'ampleur du rôle, le cinéaste réussit à la convaincre, tout comme Manuel Antùn (Manuel, le père), initialement prêtre maya respecté au sein de sa communauté.

Le récit est basé sur une histoire vraie. Médecin, la mère de Jayro Bustamante la découvre en vaccinant des populations dans les montagnes. « Les bébés volés, dit le réalisateur, ont été un phénomène fréquent au Guatemala jusqu'en 2008, date où on a changé la législation sur l'adoption. Jusque-là, le Guatemala était le premier pays exportateur de bébés » 

Cette pépite procure un plaisir cinéphile rare : la double découverte d’un nouvel auteur et d’une communauté jamais montrée au cinéma.

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